C’est un éclair de plumes blanches et un tourbillon d'ailes aux extrémités sombres, la tourterelle turque s'installe sur les fils téléphoniques. Les poteaux de clôture lui servent à donner son roucoulement rythmé. Quelques tourterelles turques ont été introduites en Inde dans les années 1970. Elles ont fait leur chemin jusqu'en Orient dans les années 1980 et se sont ensuite rapidement rependue sur la majeure partie de l’Europe l’ouest.
Les tourterelles turques continuent de s'étendre dans une grande partie du contiennent. Si vous ne l'avez pas encore identifiée, jetez un second coup d'œil aux tourterelles : recherchez les taches blanches proéminentes sur la queue. Ses ailes ont un bout sombre et sa nuque possède un collier noir. La taille globale des tourterelles turques est plus importante. Le cri de la tourterelle turque est plus court, plus impatient et plus fréquent que celui de la tourterelle rieuse.
Les tourterelles turques se nourrissent de graines et de grains, en particulier de millet, éparpillés sur le sol ou placés sur des plates-formes d'alimentation. Elles nichent souvent près des maisons et d'autres zones développées où la nourriture est facilement disponible.
Les mâles montrent aux femelles les sites de nidification potentiels dans les arbres et sur les bâtiments, en lançant un appel lent à chaque découverte. Les nids sont généralement construits à plus de 3 mètres au-dessus du sol. Dans les régions plus chaudes, les tourterelles turques peuvent nicher toute l'année, ce qui peut expliquer leur succès en tant que colonisateurs.
La tourterelle mâle apporte à la femelle des brindilles, des herbes, des racines et d'autres matériaux de nidification, qu'il pousse parfois directement sous elle. En un à trois jours, elle construit un simple nid à plate-forme, qui peut être fait de plumes, de laine, de ficelle et de fil de fer. Un couple utilise souvent le même nid pour plusieurs couvées au cours de l'année, et peut rénover d'anciens nids.
Les tourterelles turques se nourrissent principalement de graines et de céréales telles que le millet, le tournesol, le blé et le maïs. Elles mangent également quelques baies et parties vertes de plantes, ainsi que des invertébrés.
La tourterelle turque est présente dans une grande partie de l'Europe de l’ouest. Elle vit en milieu urbain et suburbain. Elle privilégie les lieux avec accès à des mangeoires pour oiseaux et à d'autres sources de graines. Dans les zones agricoles, elles recherchent des sites ouverts où le grain est disponible. Comme les cours de ferme, les champs et les zones autour des silos. Bien que les preuves soient mitigées, elles semblent éviter les zones à forte couverture forestière ou à températures extrêmement froides, ce qui pourrait expliquer leur absence dans le Nord-Est.
Les tourterelles turques se perchent sur des poteaux, sur les fils électriques et sur de grands arbres dans des zones ouvertes à proximité des sites d'alimentation. Ce sont principalement des chercheuses au sol, elles picorent les céréales et les graines éparpillées sous les mangeoires de la cour et sur les plateformes d'alimentation, ou celles déversées dans les cours de ferme. Des groupes de 10 à plusieurs centaines de tourterelles peuvent se rassembler aux endroits les plus propices. Bien qu'elles puissent se nourrir paisiblement en bandes mixtes, les tourterelles turques chassent également d'autres oiseaux, notamment les tourterelles des bois, le cardinal rouge.
Le mâle annonce la venue d'une femelle en lançant un appel insistant depuis un haut perchoir, répétant cet appel jusqu'à une douzaine de fois au cours d'un combat. Ce combat commence parfois avant l'aube et se poursuit dans la nuit. Les appels sont suivis d'un spectacle de volau cours duquel le mâle vole à une vitesse vertigineuse vers le haut, en battant des ailes, puis descend la queue déployée, souvent en spirale vers le même perchoir ou un perchoir voisin. Une fois le couple formé, les mâles indiquent aux femelles les sites de nidification potentiels, généralement dans de grands arbres mais parfois sur des bâtiments. Entre ces "visites de sites", le couple se picore vigoureusement. Les mâles apportent aux femelles des bâtons et d'autres matériaux pour le simple nid, et chassent agressivement les autres tourterelles turques ainsi que les prédateurs. Si vous vous approchez trop près, vous risquez de vous faire frapper par une aile battante. Le couple monogame peut élever jusqu'à six couvées par an ; la femelle peut pondre une nouvelle couvée alors que les jeunes sont encore dans un nid précédent.
Depuis leur introduction en Inde au début des années 1980, les tourterelles turques se sont rapidement répandues et sont maintenant présentes dans une grande partie de l’orient, en particulier dans les zones converties à l'agriculture et aux usages urbains. La tourterelle turque n'est pas sur la liste de surveillance des oiseaux. Les introductions intentionnelles et accidentelles en Inde ont probablement accéléré la propagation de l'espèce. Les études sur les interactions entre les tourterelles turques et d'autres espèces n'ont pas encore montré d'impact négatif sur les populations d'oiseaux indigènes, y compris les tourterelles des bois. En tant qu'espèce introduite, la tourterelle des bois n'est pas protégée de la chasse et est devenue un gibier à plumes très apprécié dans les zones rurales du sud-est et de l’Europe.
• Les tourterelles turques se sont rendues en Orient via l’inde, où plusieurs oiseaux se sont échappés d'une animalerie lors d'un cambriolage au milieu des années 1970. Le propriétaire de l'animalerie a ensuite relâché le reste de la volée d'environ 50 tourterelles.
• Les habitants ont contribué à faire de la tourterelle turque un membre à part entière de l’Europe de l’ouest. Les mangeoires pour oiseaux et les arbres plantés dans les zones urbaines et suburbaines sont cités comme deux des principaux facteurs de la propagation de l’espèce sur le continent.
• Le nom scientifique de l'espèce, « Streptopelia decaocto », vient de la mythologie grecque. Decaocto était une servante transformée en tourterelle par les dieux pour échapper à son mauvais traitement ; le cri de deuil de la colombe rappelle sa vie passée.
• Alors que la plupart des oiseaux comblent les besoins en protéines de leurs poussins avec des insectes, les tourterelles turques nourrissent leurs poussins nouvellement éclos avec un "lait de culture" riche en graisse et en protéines. Ce liquide blanchâtre provient de cellules remplies de liquide qui s'écoulent de la paroi du jabot, une partie de l'œsophage. Après 5 ou 10 jours, les poussins passent à un régime de graines ou de fruits régurgités.
• La tourterelle turque est l'une des rares espèces qui peuvent boire "tête baissée", en submergeant leur bec et en suçant de l'eau comme si elles buvaient à travers une paille. La plupart des oiseaux doivent ramasser l'eau et incliner la tête en arrière pour la laisser couler dans la gorge.
• La plus ancienne tourterelle turque recensée à l'état sauvage avait au moins 13 ans et 8 mois.
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